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Enfant unique né en France d’un père diplomate issu de la haute aristocratie iranienne et d’une mère de lignée royale (à laquelle il consacrera un livre éponyme intitulé « Princesse persane », voir la rubrique "L'écrivain" du site français), polyglotte doué, cet aristocrate perse élevé en Europe et principalement en France, plus français que les Français et en même temps plus persan que les Persans, fut l’auteur de nombreux romans et récits, tous rédigés exclusivement en français, dont plusieurs best-sellers internationaux parmi lesquels le bouleversant Je n’ai plus de larmes pour pleurer (éditions Grasset) traduit et publié dans le monde entier.
Ancien diplomate, historien, journaliste, écrivain, biographe officiel en France dans les années soixante et soixante-dix de Sa Majesté le Shah d’Iran, mais homme farouchement indépendant et très éloigné de l’esprit courtisan, humaniste engagé, pourfendeur de l’islamisme (auteur notamment de cet autre bestseller international que fut La femme lapidée, récemment adapté au cinéma), Freidoune Sahebjam fut également documentariste, et surtout un grand reporter intrépide qui sillonna les zones de guerre et de tensions dans le monde pendant plus d’un demi-siècle, incarnant à la perfection le mariage de la Civilisation perse et de la culture française, symbole d’une amitié franco-perse multiséculaire.
Freidoune Sahebjam, alias Fred Saint-James, fut sans conteste l'un des plus grands écrivains et grands reporters persans d’expression française du XXème siècle. Il aurait eu sa place, plus que quiconque, à l'Académie française....
TESTAMENT « LITTERAIRE »
(Autoportrait de l’auteur publié en 2005)
de Freidoune Sahebjam
En tant que diplomate, puis journaliste, Freidoune Sahebjam en avait vu et croisé du monde! Il avait déjeuné avec des rois et des présidents, avait pris le thé avec des souveraines et des princesses. Il avait interviewé des chefs d'État et des capitaines d'industrie, des généraux et des savants, des actrices parmi les plus belles, des sportifs talentueux...
Il parla une nuit durant avec Ernesto Che Guevara, au milieu des années soixante, dans la région des Grands Lacs africains, déclama des poèmes persans avec le commandant Ahmad Shah Massoud dans la vallée du Pandjshir, s'entretint avec le général de Gaulle durant un mémorable voyage en Iran en 1963, avec John F. Kennedy à Hyannis Port, avec Salvador Allende au Chili, Nelson Mandela à Pretoria.
Il fut reçu par la reine d'Angleterre, par Baudouin et Fabiola, Carl Gustav de Suède, Margreth du Danemark, Juan Carlos d'Espagne. Il connut le roi Mohamad Zaher Shah d'Afghanistan, le roi Farouk d'Égypte et le Négus d'Éthiopie Hailé Selassié. Aucun souverain musulman ne lui était inconnu.
Il avait également rencontré la quasi-totalité des présidents américains depuis Eisenhower, quatre Premiers ministres britanniques, dont Churchill, et autant de chanceliers allemands. De Vincent Auriol à Jacques Chirac, il s'était entretenu avec sept présidents français. Au hasard de ses déplacements, il avait croisé Chou En Lai et Nehru, Sadate et Hassan II, Golda Meir, Castro, Brejnev, Ceausescu, Saddam Hussein, Lech Walesa.
Il avait aussi rencontré des hommes et des femmes d'église dont certains l'avaient considérablement impressionné comme le pape Jean XXIII, le pape Jean-Paul II, le dalaï-lama, mère Térésa, le pasteur Boegner.
Il fut reçu par des sommités médicales ou scientifiques, artistiques et culturelles : le professeur Barnard au Cap, le professeur Monod en France, Chaplin en Suisse, Picasso à Mougins.
Il voyagea avec Kessel en Afghanistan, accompagna Malraux en Égypte, Rubinstein à Persépolis et Audrey Hepburn en Afrique orientale. Il s'entretint avec Fausto Coppi, Emil Zatopek, Toni Sailer, Jean Borotra, Pelé, Ray Robinson.
Il enregistra les propos d'une vingtaine de grands acteurs hollywoodiens et autant d'européens, eut quelques aventures sans lendemain avec certaines actrices renommées... qu'il revit, puis perdu de vue définitivement.
Il avait écrit plusieurs milliers d'articles, réalisé presque autant d'interviews, parlé plus de trois mille fois à la radio, était apparu plus de six cents fois à la télévision. Il avait donné des cours,des conférences, avait écrit une dizaine de livres et même tourné dans un film.
Extrait de ses mémoires
« Princesse persane »
Edition du Félin, 2005