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L'Iran vers l'an 2000

Edition J.C. Lattès, 1977

1908-1978: depuis soixante-dix ans, le pétrole coule en Iran plusieurs milliards de tonnes de brut ont quitté les bassins du Khouzestan pour les différents marchés mondiaux. Mais au prix de quels sacrifices, de combien de guerres, de révolutions, de bouleversements ! La route a été longue entre la première concession accordée en 1901 au prospecteur australien William Koox d'Arcy et la prise en main par les Iraniens de leur or noir.
Nationalisation, consortium international, fondation de l'Organisation des Pays Exportateurs de Pétrole, quintuplement du prix du pétrole furent les principales étapes de ce dernier quart de siècle. L'Iran possède encore du pétrole pour une trentaine d'années, mais ses réserves de gaz sont parmi les plus importantes du monde ; le pays se convertit lentement à la pétrochimie et à l'électricité nucléaire. Il investit dans les grandes entre- prises occidentales et surveille le Golfe Persique, cette veine jugulaire de l'Iran et de ses voisins arabes, avec une particulière attention.
"L'Iran vers l'an 2000" pourrait porter, comme sous-titre, "Du sablier à l'ère atomique". A travers la dynastie du Shah, c'est toute l'évolution de cet immense pays, chargé d'histoire mais tourné vers l'avenir, que Freidoune Sahebjam, nous montre.
Journaliste, écrivain, Sahebjam a fait oeuvre d'historien, d'économiste, tandis que l'aventure est présente à toutes les pages. Un document indispensable à qui veut connaître le passé, le présent et l'avenir de l'antique royaume perse devenu Iran en 1925.

  
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PRÉFACE de Mohamad Reza PAHLAVI, Shah-en-Shah de l'Iran

L'Iran est vieux comme le monde et tout au long des siècles Dieu a préservé mon pays de périls cachés. L'Iran demeure aujourd'hui une nation fière, prospère et indépendante, un bastion de la paix dans cette région troublée du monde.
L'oeuvre de Darius et celle de son prédécesseur Cyrus le Grand surgissent de l'histoire du temps passé. Ces chefs illustres établirent les fondements de l'Empire perse dent le destin était de devenir la plus vieille monarchie du monde.
Il se peut aujourd'hui que les citoyens du monde occidental ne réalisent pas l'importance de l'Iran pour les peuples épris de paix. Un simple regard sur la carte suffit pourtant à le montrer clairement. Mon pays constitue la clef géographique de tout le Moyen-Orient, vers le Pakistan, l'Inde et l'Afrique. Si jamais - Dieu nous en préserve - l'Iran devait s'effondrer, tout le Moyen-Orient et le continent indien s'effondreraient en même temps, obligeant l'Afrique à se retirer du monde libre : l'équilibre des forces en serait bouleversé.
La conscience de notre mission historique et humanitaire a été déterminante dans l'effort du peuple iranien pour préserver son indépendance et son intégrité à travers notre histoire, fertile en événements et parfois en catastrophes. Aucune autre nation sur la terre n'a peut-être été aussi souvent soumise aux invasions, aux dévastations et aux périodes de décadence, merveilleuse nation pourtant si prompte à renaître de ses cendres.
Quand on a dompté le conquérant grec, triomphé des armées romaines, assimilé la puissance arabe, survécu au Mongol, contenu l'empire ottoman, puis les hordes afghanes et indiennes et, cas presque unique dans les annales contemporaines, desserré l'étreinte de l'Armée rouge sur toute une province pratiquement perdue, que peut-on craindre de l'avenir ? Le meilleur argument en faveur de l'existence de mon pays, c'est qu'il ait pu exister jusqu'à ce jour.

Continuité. Tel est le mot qui vient à l'esprit quand on étudie l'histoire de l'Iran, malgré les guerres et les souffrances, les larmes et les deuils. A chaque fois, non seulement le peuple iranien a su conserver intact son caractère national, mais encore il a soumis les envahisseurs à sa culture et à sa civilisation.
Enfin, il fallut faire face au fléau du XXe siècle : les grandes compagnies internationales qui, sous prétexte de venir nous aider et nous sortir du sous-développement, nous exploitaient de manière honteuse. En 1901, la Perse décadente offrait une première concession aux Anglais : désormais la porte était ouverte à tous les excès, non seulement chez nous, mais également chez nos voisins arabes.
Trois quarts de siècle plus tard, nous sommes devenus les maîtres de nos richesses, mais à quels prix, quels sacrifices ! En trois générations, nous sommes passés de la clepsydre à l'ère atomique. Cinquantième puissance mondiale il y a vingt ans, nous faisons désormais partie du club très fermé des dix pays les plus riches du monde. La Société nationale iranienne des Pétroles est, par ses revenus, la seconde compagnie du monde et, par ses bénéfices, la première. Nous commerçons avec tout le monde, quels que soient les régimes, nous ne nous connaissons pas d'ennemis et, si Dieu a voulu que mon pays soit aujourd'hui parmi les plus puissants de la terre, il est de notre devoir d'aider les plus démunis, ceux qui n'ont pas eu la chance d'avoir un sous-sol riche ou tout simplement des conditions climatiques supportables. Mais ce qui, à mes yeux, est intolérable, c'est que le fossé entre riches et pauvres est devenu sans cesse plus grand : les riches sont devenus plus riches et les pauvres plus pauvres encore.
Depuis un quart de siècle, donc depuis la remise à flot de notre économie et le décollage de l'Iran, nous avons aidé et assisté nos voisins du Proche-Orient, puis certains pays d'Afrique, de l'Asie du Sud-Est et enfin quelques Etats de l'Amérique latine.
La route fut longue entre les quelques milliers de livres sterling généreusement offertes par Londres au début du siècle pouf la prospection en Perse, et le fantastique « boom » décidé par les membres de l'Organisation des Pays Exportateurs de Pétrole à Téhéran, fin décembre 1973. L'aventure fut passionnante, riche en événements de tous genres. Elle ne fait que continuer, à l'aube de ce XXIe siècle. L'ère du pétrole se termine lentement pour faire place à l'ère atomique. Une nouvelle forme d'énergie s'ouvre au monde, mais aussi à l'Iran.

Mohamad Reza PAHLAVI
Shah-en-Shah de l'Iran
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